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Corruption et migrants sur la table du Conseil de sécurité nationale

Le président de la République, Kais Saïed, a présidé, hier lundi, au palais de Carthage, une réunion du Conseil de sécurité nationale.

La réunion a porté sur les moyens de lutte contre la corruption et la spéculation, l'envolée des prix, ainsi que sur la situation des migrants irréguliers dans la région de Sfax, cite un communiqué de la présidence de la République.

Lors de cette réunion, le chef de l'Etat a souligné que le devoir national sacré impose de mener une guerre sans merci contre la corruption, réaffirmant l'engagement de ľEtat à gagner ce pari.

Il a rappelé que les attentes du peuple tunisien sont de «taille», ce qui commande, a-t-il dit, d'agir au plus vite en vue de les concrétiser, conformément à une nouvelle vision qui soit en mesure de rompre irréversiblement avec le passé.

Pour ce faire, le président Saïed a mis en garde contre les manœuvres des réseaux tentaculaires de lobbies et de criminels qui ont réussi à noyauter les rouages de l'Etat, appelant à les démanteler et à leur demander des comptes.

Dans ce contexte, le président de la République a évoqué l'incident survenu récemment à la compagnie aérienne Tunisair qui, a-t-il dit, équivaut à un crime et dont sont responsables non seulement ceux qui «l'ont exécuté mais aussi ceux qui l'ont planifié».

Sur un autre plan, la réunion du Conseil de sécurité nationale a permis de débattre de la flambée des prix ainsi que des moyens de contrer les pratiques de spéculation.

A ce titre, le chef de l'Etat a critiqué les opérations de contrôle et d'audit menées par le passé qui, a-t-il estimé, sont inopérantes et discriminatoires, tant qu'elles ont profité aux grosses têtes du monopole et de la spéculation, au détriment des petits commerçants.

Dans le cadre de cette réunion, le Conseil de sécurité nationale est revenu sur la situation dans les villes de Jebeniana et d'al-Amra dans le gouvernorat de Sfax.

Le président de la République a ainsi souligné que la Tunisie n'a ménagé aucun effort en matière de gestion des flux migratoires irréguliers, dans le cadre d'une approche humaniste, soulignant que la situation ne peut plus persister.

Il a rappelé, aussi, que la Tunisie est, également, victime d'un système économique mondial injuste, au même titre que les migrants irréguliers, dénonçant à ce propos les réactions des organisations internationales concernées qui se contentent, le plus souvent, de faire des déclarations plates et insensées.

Face à une telle situation, le chef de l'Etat a appelé à la nécessité de redoubler d'efforts diplomatiques, en vue d'assurer le retour volontaire des migrants irréguliers se trouvant sur le sol tunisien vers leurs pays d'origine.

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